PRP, ESP, COP, prime, LTP... La puissance indiquée par le fabricant d'un groupe électrogène peut avoir plusieurs significations. Cet article va vous permettre de vous y retrouver.
Plaque d'identification d'un groupe électrogène DX6000E de SDMO avec 2 puissances différentes : LTP et COP
Pour un rappel sur la puissance, voir : puissance et énergie en électricité
Un groupe électrogène est comme vous : l'effort qu'il peut fournir dépend de la durée pendant laquelle il doit travailler. Un groupe électrogène peut fournir une puissance très élevée pendant quelques minutes mais être rapidement endommagé si la charge ne diminue pas. Il faut donc regarder avec méfiance la puissance maximale affichée sans plus de détail par un fabricant : s'agit-il de la puissance la plus élevée que le groupe électrogène peut atteindre ou d'une puissance qu'il peut délivrer de façon habituelle et durable ?
La plupart des camping caristes sont pratiquants pour leurs loisirs, et c'est à ceux là que je m'adresse. Le rythme de vie en camping car est guidé par des contraintes qu'il faut obligatoirement gérer :
chaque soir il faut trouver un endroit où stationner pour dormir ; si comme moi vous faites beaucoup de camping sauvage alors ce n'est pas toujours simple ; il arrive de devoir rouler 1 heure pour trouver un endroit agréable ; l'été si vous arrivez tard sur une aire de service, toutes les places peuvent être prises. Chaque soir, je planifie le programme du lendemain et je définis 3 zones où dormir le soir.
Chaque jour ou presque, il faut trouver une borne de service pour vidanger les eaux usées et refaire les pleins ; tout dépend du nombre de personnes dans le camping car et des choix personnels. Pour 4 personnes, c'est chaque jour ; pour 2 personnes, c'est entre 2 et 3 jours, car plus on est, plus on consomme d'eau, et plus les WC se remplissent. C'est pourquoi certains dorment chaque soir dans une aire de service ; ils règlent ainsi les 2 premières contraintes. Personnellement, je vais en camping ou en aire de service tous les 3 jours ; les autres jours je fais (nous sommes 2) du camping sauvage dans des endroits à minima agréables, et si possible avec une super vue.
Tous les 2 à 3 jours : il faut faire les courses. Le réfrigérateur ne fait que 130 litres (si tout va bien), et le congélateur est petit. On est donc loin des capacités de stockage qu'on a chez soi. Il faut donc faire un état des stocks d'eau minérale, de lait etc... bref, il faut gérer l'intendance comme à la maison !
Tous les 7 à 10 jours : il faut faire la lessive. Certains font leur lessive à la main chaque soir avant de se coucher. J'ai choisi la solution d'avoir un sac à linge sale dédié et de passer dans une laverie tous les 10 jours. Le linge est non seulement lavé, mais il est séché ce qui est difficile dans le camping car si le temps est humide. Je ne fréquente pas les laveries des campings dont les matériels sont sous-dimensionnés.
Voilà, vous savez ce qui vous attend. La vie en camping car est rythmée par les contraintes, mais on s'y habitue vite et elles paraissent normales ; j'ai retrouvé le rythme de vie du voilier. Bon, malgré ces contraintes routinières (donc qui s'intègrent vite), il faut reste beaucoup de temps de libre pour visiter, randonner etc...
Ah, j'oubliais : il faut être un minimum bricoleur sinon on risque les déconvenues !
Une fois de temps en temps, il est bon de rêver ; alors je vais vous décrire mes rêves pour un bon camping car destiné à accueillir 2 à 3 personnes maxi. Je privilégie 3 paramètres : la durabilité, la sécurité et la facilité d'utilisation.
Dimensions du véhicule
Je suis pour les véhicules compacts, donc celui de mes rêves mesure 6 m de long (maxi 6,50m), pas plus de 2,85 m de hauteur, et 2,15 m de large maxi ; pourquoi 2,15 m et pas 2,35 m : pour 2 raisons :
passer facilement par un portail de 2,50 m de large (assez courant)
se garer plus facilement dans un emplacement de parking standard (plus large, on n'ouvre pas forcément les portes) ; par ailleurs, si on est garé le long d'un trottoir, on dépasse moins par rapport aux voitures
sur les routes très étroites, 20 cm d'écart en largeur peuvent faire la différence quand on se croise
C'est un châssis cabine sur base propulsion (donc Mercedes ou Iveco) 150 CV mini, avec boite automatique et un réservoir en inox de 120 litres de gas oil minimum.
Construction du camping car
Je me suis déjà exprimé sur le sujet :
construction monobloc, mais avec une épaisseur de 5cm au lieu des 3,5 actuels ; dans le pire des cas une construction avec assemblage sans ossature ; en aucun cas avec ossature bois. Revêtement intérieur en polyester et extérieur en Polyester ou alu blanc (ou exterieur en alufiber)
un châssis ALKO avec double plancher ; dans le double plancher il y aurait : tous les réseaux (eau, gaz, électricité), les réservoirs, des espaces de rangement (dont un accessible de l'extérieur pour la table, les chaises, le parasol)
des roues de 16 pouces pour augmenter la garde au sol (diminuée par le châssis Alko)
un toit plat permettant de fixer 2 panneaux solaires de 180W (ça fait quand même 30 kg !), avec un pré câblage panneau solaire ; une protection anti grêle
un sous bassement anti gravillons
pour les ouvertures, objectifs visés : pouvoir stationner en plein soleil l'été et renforcer l'isolation ; pour cela :
des fenêtres double vitrage avec gaz argon (comme à la maison) pour augmenter les déperditions d'énergie ; surtout pas de sunroof : tout accroissement de la surface "vitrée" s'oppose à l'isolation ; vous me direz : mais dans les cars, il y a de grandes surfaces vitrées. Ma réponse : oui, mais dans les cars il y a la clim pour pallier la surchauffe quand on roule (ce qui n'est pas écologique), et surtout la nuit on ne dort pas dans le car !
sur le toit, remplacer les lanterneaux par des puits de lumière (double vitrage avec gaz argon), la ventilation étant assurée comme à la maison par une ventilation mécanique
du mobilier en bois massif, ou mieux en matériaux composites pour alléger le poids ; des sièges en alcantara, car ce tissus est très résistant dans le temps
une charge utile d'au moins 500 kg
un coffre à gaz qui permettent d'installer facilement 1 bouteille de GPL avec son filtre
divers : pré équipement 4 caméras (de recul, avant et 2 latérales), télévision, radio, points d'ancrage pour porte vélos
remarques : des doubles vitrages dans la cabine conducteur seraient top (Notin le fait aujourd'hui en option)
Plan d'aménagement
Voilà mon plan préféré en 6 m de long :
à l'avant un grand salon pouvant se transformer en couchage 1 personne en utilisant uniquement la banquette la plus longue (en mettant un coussin sur le siège conducteur ?) ; elle fera 80 cm de large
au dessus du salon, un lit 2 personnes de 1,40 m accessible des 2 côtés, collé au plafond le jour ; la nuit il descend par un système électrique ou mécanique, et il permet de choisir la hauteur sous plafond (mini 70 cm, maxi en appui sur le haut des banquettes) ; en configuration 70 cm, le lit 1 place est utilisable, de plus la personne qui dort côté pare brise peut facilement aller aux toilettes la nuit en passant sous le lit)
au milieu : une belle cuisine avec frigo en hauteur d'au moins 130L (mon dos vous remercie)
à l'arrière : une douche avec étendoir à linge enroulable (pratique quand on a fini la toilette) ; les WC, un grand dressing
Services pour la cellule
Eau
réserve eau propre de 100 litres ; si les WC sont alimentés par la réserve d'eau, alors la réserve d'eau fera 110 litres
réserve eau grise de 100 litres
pompe non immergée (pour éviter les soucis, et pouvoir utiliser des robinets de maison)
circuits conçus pour résister au gel (un camping car peut dormir dehors !)
robinets mitigeurs comme à la maison, siphons ultra plats
vidange accessible et facile
Gaz
pour soulager mon dos et gagner de la place, il y aura 1 bouteille de GPL de 11 kg, ce qui veut dire que tous les appareils ne fonctionneront pas au gaz ; en fait seul le réchaud y aura recours
le gaz étant un risque majeur (sur tous les bateaux, le seul appareil à gaz est le réchaud alimenté en direct), le circuit du gaz sera simplifié
Electricité
elle fonctionne en 24 V (mais idéalement en 48V), avec 2 batteries de service à décharge lente de 150 A/h jour chacune (une batterie seule est moins lourde à porter qu'une seule grosse) - le lithium est l'idéal
Elle est produite par 2 panneaux solaires de 180 W chacun reliés à un régulateur MPPT avec appareil de contrôle ; pour l'hiver un générateur au méthanol EFOY complète l'ensemble
on trouvera les prises suivantes dans la cellule :
2 prises 220 V pour quand on est raccordé au secteur
2 prises USB de 5 V délivrant au moins 2,1 A pour pouvoir facilement recharger tablette, liseuse, appareil photo, lecteur mp3, téléphone portable
2 prises allume cigare
1 prise spéciale pour brancher un ordinateur (la plupart fonctionnent en 19V réglable par un fusible de même valeur, c'est l'ampérage qui varie)
Appareils
réfrigérateur : il est à compression avec refroidissement de l'agrégat par ventilateur ; l'intérêt : simplicité d'utilisation (1 seule énergie), fonctionnement même en pente ; il fait du froid au dessus de 35 °C ; il est tropicalisé (il est mieux isolé) ; sa capacité est de 130 litres ; voir la différence compression/absorption
Chauffage : il fonctionne au gas oil avec le carburant du moteur (d'où le réservoir gas oil de 120 litres) ; il fait 4000W
Boiler : il récupère les calories du moteur ; il contient 40 litres d'eau ; il peut aussi être chauffé par du 220V
WC : il a une cartouche de 17 litres (plus, c'est plus de poids !)
Audio et vidéo Voir mon article sur le sujet : audio et vidéo en camping car
Divers
une livraison avec des défauts seulement mineurs
une livraison avec prise en main du véhicule et fourniture d'un mode d'emploi détaillé et bien fait
le plan électrique en Français pour pouvoir améliorer
un concessionnaire proche de mon domicile et compétent
A la veille de la COP21, tous les pays participant à la Conférence de Paris ont été invités à remettre leurs propositions pour lutter contre le changement climatique. Malgré quelques réfractaires (notamment les pays exportateurs de pétrole), la grande majorité s'est acquitté de cette formalité dans les temps. Ces documents (appelés INDC) contiennent les objectifs de chaque pays pour 2030. Avec un peu de patience, leur analyse permet de calculer les futures émissions de gaz à effet de serre et de dessiner la géopolitique du carbone pour les 20 ans à venir...
Dans cet article, je vous propose mes propres calculs pour les 10 plus gros émetteurs de la planète : Chine, États-Unis, Union Européenne à 27, Inde, Russie, Japon, Brésil Canada, Indonésie et Australie. Comme d'habitude, l'ensemble des calculs et les hypothèses utilisées sont accessibles. Je vous recommande de les consulter si vous souhaitez réutiliser ces chiffres.
Pour un aperçu rapide, cette infographie présente l'évolution des émissions de gaz à effet de serre par habitants entre 1990 et 2030 :
Évolution des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue
Commençons par les émissions totales de gaz à effet de serre. En 2030, les dix plus gros pollueurs de la planète devraient émettre un peu plus de 35 milliards de tonnes équivalent-CO2 contre 28GTeqCO2 en 2010. La répartition est la suivante :
On voit qu'en 2030, le classement est très largement dominé par la Chine et l'Inde, responsables des 2/3 du total. Suivent de loin les États-Unis puis l'Union Européenne. L'Indonésie qui était dernière de ce top10 en 1990 atteint la 5e place. La Russie poursuit sa régression et est dépassée par le Japon. En bas de classement, on trouve le Brésil, le Canada et l'Australie.
Les émissions de CO2 par habitant
Mais les émissions totales ne sont pas un très bon indicateur : Comment comparer, par exemple, l'Australie et le Brésil alors que le second est dix fois plus peuplé ? Pour se faire une idée plus exacte des efforts réalisés par chacun, il faut calculer les émissions par habitant. Et celles-ci racontent une autre histoire :
L'Australie et le Canada qui étaient en queue de classement se retrouvent premier et deuxième, suivis des États-Unis. Malgré une baisse sensible de leurs émissions, la hiérarchie des pires pollueurs de la planète n'est pas modifié : ces trois pays sont déjà sur le podium aujourd'hui... Arrive ensuite la Chine dont les émissions par habitant s'approchent de celle des États-Unis ! Les émissions indiennes aussi connaissent un bond spectaculaire : elles sont multipliée par 3 en 20 ans.
Dans le sens inverse, les européens polluent de moins en moins : avec des émissions par habitant pratiquement divisée par 2 entre 1990 et 2030, ils se trouvent en 2030 derrière l'Inde ou l'Indonésie. Enfin, il faut saluer l'ambition brésilienne : compte-tenu de la croissance de sa population, il réalise un effort considérable. Si les objectifs définis dans son INDC sont tenus, ses émissions par habitant devraient avoir baissé de moitié en 2030 par rapport à 2010 !
Que signifient ces évolutions pour les négociations internationales sur le climat ? C'est l'objet d'un autre article que vous pouvez retrouver ici.
Publié le 5 octobre 2015 par Thibault Laconde, dernière mise à jour le 19 juillet 2016.
Le chargeur-onduleur (charger-inverter en anglais) est un appareil vital dans un système de batteries ou dans une installation solaire hybride. Son rôle est de réguler la charge des batteries et de convertir le courant alternatif du réseau électrique en courant continu – le seul qui puisse être stocké – puis de nouveau en courant alternatif pour alimenter l’installation. Le choix d'un chargeur-onduleur adapté à chaque situation particulière est donc crucial. Nous avons déjà vu quelles sont les caractéristiques les plus importantes d'un chargeur-onduleur. L'objectif de cet article est de vous aider dans votre choix en recensant les principaux fabricants de ces appareils et les gammes qu'ils proposent.
La 21e conférence de l'ONU sur le climat, qui se tiendra à Paris en décembre 2015, n'est-elle qu'une affaire d'experts et de diplomates ? Non : c'est aussi l'occasion pour des milliers de responsables associatifs, d'entrepreneurs, de chercheurs ou d'élus de débattre de leur projets pour la planète. Chaque mercredi, je vous propose de rencontrer une des personnes qui préparent cette grande mobilisation afin de comprendre ses projets mais aussi et surtout sa vision des questions climatiques et les raisons qui l'ont poussé à s'engager. Pour ne ratez aucun de ces entretien, n'hésitez pas à vous abonner à ma chaine Youtube.
Et aujourd'hui, j'ai discuté pour vous avec Brice Lalonde qui s'active avec le Global Compact et le World Business Council for Sustanaible Development pour organiser en mai le "Business and Climate Summit" et permettre aux entreprises de pousser les gouvernements vers un accord lors de la COP21.
Lorsqu'ils parlent d'environnement, les gouvernements commencent souvent par se tourner vers les entreprises : est-ce que ça ne va pas les rendre moins concurrentielles ? Est-ce qu'elles vont licencier ? Se délocaliser ? Et si, au contraire, le monde des affaires répondait : pas de problèmes, allez-y ! C'est un peu l'idée du Business and Climate Summit qui se tiendra à Paris les 20 et 21 mai : que les entreprises s'engagent à lutter elles-même contre le changement climatique, mais qu'en plus elles poussent les gouvernements vers un accord ambitieux lors de la COP21...
Les rencontres précédentes :
Kamera Vesic sur "Welcome chez moi"
Sylvianne Villaudière et SolutionsCOP21
Vous recherchez d'autres événements ? Voici l'agenda de toutes les manifestions autour de la COP21. Vous avez un projet et vous souhaiteriez apparaitre dans cette rubrique ? Parlez-moi en.
- "Pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C, il ne faut pas émettre plus de tant de milliards de tonnes de carbone." - "Compte tenu des émissions à venir, on se dirige vers une augmentation de la température moyenne de x degrés à la fin du siècle."
Vous avez sans doute tous entendu ou lu des affirmations comme celles-ci au cours des dernières semaines. Mais vous êtes-vous demandé d'où viennent ces chiffres et comment ils sont calculés ? Et accessoirement s'ils sont fiables ou même juste cités correctement ? Petit guide...
Les scénarios du GIEC
En matière de changement climatique, la question n'est plus (et de puis longtemps !) de savoir si nos émissions de gaz à effet de serre réchauffent la planète mais de combien et combien nous pouvons émettre avant de dérégler dangereusement le climat. La plupart des réponses que vous pouvez entendre à cette question s'appuient :
D'abord sur le relatif consensus hérité du Sommet de Copenhague qui considère que le réchauffement climatique serait dangereux s'il dépassait +2°C en 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle. Ce seuil est optimiste quand on voit le potentiel de déstabilisation qu'a déjà le changement climatique.
Ensuite sur les scénarios du GIEC, notamment un qui permet, avec une bonne probabilité, de rester sous le seuil de 2°C.
Ce scénario, RCP 2.6 de son petit nom, se trouve dans le 5e rapport du GIEC. Il est le seul parmi les scénarios développé par le GIEC à rester dans les clous par rapport à l'objectif de la communauté internationale : les 3 autres (RCP4.5, RCP6.0 et RCP8.5) dépassent allégrement les 2°C. RCP signifie Representative Concentration Pathways et le chiffre indique l'augmentation du forçage radiatif, c'est-à-dire de la capacité de l'atmosphère à retenir la chaleur.
Evolution de la température moyenne pour les scénarios RCP2.6 et RCP8.5
Chaque scénario réunit une multitude de paramètres, notamment l'évolution des émissions pour chaque gaz à effet de serre au cours du siècle prochain. Il sont accessible librement en ligne et les chercheurs du monde entier peuvent les utiliser pour faire des projections climatiques avec leurs propres modèles.
Résultat : le scénario RCP2.6 aboutit à une hausse de la température qui se situe avec une probabilité de 90% entre 0.9°C et 2.3°C, la meilleure estimation étant de +1.6°C sur la période 2080-2100 comparée à 1850-1900. Ces scénarios permettent des simulations très détaillées et surtout comparables d'une équipe de recherche à l'autre, mais ils sont très complexes.
Le "budget carbone"
Pour communiquer des résultats au grand public, le GIEC a proposé une méthode simplifiée : le "budget carbone". Par exemple, pour avoir une probabilité de 66% de rester sous les 2°C, l'humanité dispose d'un budget carbone de 3670 milliards tonnes équivalent-CO2 (ou 1000 milliards de tonnes équivalent-carbone). . Précisions importantes :
Entre le début de la révolution industrielle et 2011, nous avions déjà consommé une grosse moitié de ce budget (environ 1950 GTCO2 sur 3670).
Ce budget ne tiens compte que des émissions de dioxyde de carbone, il faut y soustraire l'effet des autres gaz à effet de serre.
Ce budget ne tient pas compte de certaines rétroactions positives qui sont encore mal connues (par exemple des rejets de méthane causés par le dégel du permafrost).
Au total, moyennant ces précisions, nous pouvons encore émettre 1000 milliards de tonnes de CO2 entre 2012 et 2100. Au rythme actuel (d'environ 40 milliards de tonnes par an), nous aurions épuisé notre budget carbone dans une vingtaine d'années. Et il va de soi que plus nos émissions commencerons à baisser tard plus le budget restant sera entamé.
On peut aussi calculer les budgets correspondants à d'autres hypothèses, par exemple :
Pour avoir une probabilité de 50% de rester sous les 2°C, nous pourrions encore émettre 1300 milliards de tonnes de CO2,
Si on on se contente d'une chance sur 3, on passe à 1500 milliards de tonnes.
Si on souhaite rester sous les 1.5°C (comme le réclame les pays les plus vulnérables) avec une probabilité de 66%, alors notre budget carbone tombe à 400 milliards de tonnes et sera épuisé dès 2020.
Note : l'utilisation tantôt d'équivalent carbone, tantôt d'équivalent-CO2 est une source infinie de confusions lorsque l'on parle de climat. Elle explique que le système de budget carbone pourtant très simplifié soit régulièrement cité de façon erroné. Le budget carbone global est bien de 1000 milliards de tonnes équivalent-carbone et le budget carbone restant en 2012 après prise en compte des autres gaz à effet de serre de 1000 milliards de tonnes équivalent-CO2.
L'exercice inverse : si j'émets tant de carbone, j'obtiens quelle température ?
Vous avez certainement entendu ces derniers jours, des gens expliquer que compte-tenu des propositions remises par les États (les fameuses INDC), la planète s'achemine vers une réchauffement de tant de degrès (la valeur généralement citée est 2.7°C mais il existe d'autres évaluations). Ces évaluations sont généralement venues d'ONG ou de think-tank mais pas d'organes scientifiques. Et ils sont sortis quelques jours voire quelques heures seulement après la remise des INDC. Alors comment sont obtenus ces chiffres ?
Ils viennent tout simplement d'outils de simulation développés par des universités et qui permettent de projeter l'évolution du climat en fonction des émissions de gaz à effet de serre. C'est par exemple le cas de MAGGIC qui est téléchargeable gratuitement en ligne.
La Silicon Valley, Hollywood ou les universités de Standford et Berkeley ont fait connaitre la Californie comme l'une des régions les plus riches et les plus développées au monde. Pourtant, il y a une dizaine d'année cet État connaissait des coupures d'électricité à répétition au point que l'état d'urgence y a été maintenu pendant plus de 2 ans... Retour sur une crise énergétique méconnue et ses origines.
Fin des années 90 : le marché californien de l'électricité s'ouvre à la concurrence
En 1996, l’électricité californienne était une des plus chères des États-Unis. Pour tenter d'y remédier, l’État de Californie adopte une politique radicale de libéralisation de son industrie électrique, les points essentiels de la réforme étaient les suivants :
Mise en place d’un gestionnaire privé du réseau pour coordonner l’action des trois réseaux privés californien mais auquel échappent certains acteurs locaux (régies municipales…),
Mise en place d’une bourse ("pool") obligatoire gérée elle aussi par un acteur privé,
Introduction de la concurrence, notamment en forçant les plus grand producteurs à céder environ la moitié de leurs capacités (avec des procédures de compensation généreuses),
Tarifs inférieurs de 10% à ceux de 1996 et garantis par l’état.
Cette réforme était l'une des première aux États-Unis, elle a donc été suivie avec beaucoup d’attention comme pouvant préfigurer l’avenir du marché de l’électricité. Continuer la lecture »
Comme on l'a vu, un panneau solaire est un assemblage de cellules photovoltaïques. ce sont ces cellules qui convertissent le rayonnement du soleil en électricité. Le panneau se contentant, lui, d'additionner les courants crées pour arriver à un niveau exploitable. Il existe plusieurs types de cellules qui se différencient par les matériaux utilisés pour les construire. En dehors du prix, le choix d'un type de cellule n'a que peu de conséquences pour l'utilisateur, la principale différence sera la surface qui, à puissance égale, pourra varier du simple au double.
Cellules au silicium monocristallin Les cellules au silicium monocristallin offrent le meilleur rendement parmi les panneaux solaires disponibles dans le commerce : entre 13 à 15%. Il faudra donc moins de cellules pour atteindre la puissance désirée, mais comme le silicium monocristallin est aussi le plus cher, son seul avantage est finalement d'utiliser une surface réduite : il faut environ 7m² pour obtenir 1 kiloWatt-crète (kWc).
Cellules au silicium polycristallin (ou multicristallin) Les modules utilisant des cellules au silicium polycristallin ont en général un rendement compris entre 12 et 14%. Il faut environ 8m² de cellules pour obtenir 1kWc. Ces cellules sont plus simples à fabriquer et moins chères que les cellules au silicium monocristallin. Les cellules polycristallines sont reconnaissables aux formes irrégulières des cristaux qui apparaissent nettement à l’œil nu.
Différence entre des cellules au silicium monocristallin (gauche) et des cellules au silicium polycristallin (droite)
Cellules au silicium amorphe Les cellules au silicium amorphe sont des cellules à couche mince, c'est-à-dire qu'elles sont fabriquées en déposant une fine couche de silicium sur un support (ou "substrat"), par exemple du verre. L'épaisseur de silicium utilisée est beaucoup plus faible que pour les cellules mono ou polycristallines qui sont réalisées à partir de tranches de silicium. Ce type de cellule est donc moins cher et plus facile à fabriquer. Sa faible épaisseur permet, par exemple, de les utiliser pour créer des panneaux solaires souples. Cependant ces cellules ont des rendements limité (de l'ordre de 5 à 7%, soit environ 15m² pour obtenir 1kWc) et sont donc réservées à des applications nécessitant peu de puissance. Les cellules au silicium amorphes sont beaucoup utilisées pour l'alimentation de petits appareils solaires (montre, calculatrice...).
Cellules utilisant d'autres matériaux que le silicium Ce sont également des cellules à couches minces, elles peuvent être fabriquées à partir de matériaux divers : diséléniure de cuivre et d'iridium (CIS), tellurure de cadmium (CdTe)... Elles ont des rendements compris entre 7 et 11%.
On peut citer pour mémoire d'autres types de cellules à couches minces très rares dans le commerce ou encore au stade de la recherche :
Les cellules à l'arséniure de gallium utilisées essentiellement dans les applications spatiales
Les cellules multicouches, multijonctions, hybrides ou tandem qui superposent plusieurs couches minces afin d'exploiter différentes longueurs d'onde de la lumière et d'offrir des rendements plus élevés (dépassant parfois 40% en laboratoire)
Les cellules solaires organiques crées à partir de matériaux de synthèse, donc moins chères, mais qui offrent encore des rendements et une durée de vie trop faibles.
Vous avez encore des questions ? Quelque chose n'est pas clair ? Dites le dans les commentaires et faites progresser cet article.
[Mis à jour le 30/11/2015] Pendant la première quinzaine de décembre 2015, la France accueillera la 21e conférence de l'ONU sur le changement climatique (alias COP21). Cet événement exceptionnel - 40.000 personnes venant de près de 200 pays se réuniront à Paris pour tenter de parvenir à un traité limitant les émissions de gaz à effet de serre - sera accompagné par une foule de rendez-vous, de conférences et de mobilisations destinées aux professionnels comme au grand public.
Vous voulez participer à cet événement planétaire ? Approfondir vos connaissances sur le changement climatique ? Ou simplement profiter du bouillonnement culturel autour de la COP21 ? A vos agendas...
> La COP21 est terminée... Mais beaucoup reste à faire. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter mon études sur les prochaines étapes de la lutte contre la changement climatique après l'Accord de Paris
ça y est ! vous allez acheter un camping car, mais lequel ? Pour vous aider dans votre réflexion, il vous faut :
définir vos besoins
connaitre les familles de camping car répondant à vos besoins
connaître les spécificités d'un bon camping car
Vos besoins
combien de personnes vont vivre à bord ? Le nombre de personnes détermine la longueur minimale du camping car ; pour 2 c'est 5 m ; pour 4 c'est 6m50. Les personnes peu agiles éviteront les lits accessibles par une échelle, ainsi que les lits doubles accessibles d'un seul côté.
quelle est votre forme physique ? voir mon article sur le sujet
utilisation en quelle saison ? L'utilisation du camping car l'hiver exclut les fourgons aménagés dont l'isolation est insuffisante ; l'idéal est un chassis Alko avec les réservoirs à l'abri du froid
quelle maniabilité ? vous voulez rouler sur les grands axes, sur toutes les routes, sur les routes et les chemins ? Si vous voulez rouler sur des chemins, l'idéal est un camping car qui permet de passer en 4X4 en cas de besoin. Rouler sur toutes les routes exclut les camping car de plus de 3T5.
quel niveau de confort voulez-vous ? comme à la maison, ou plus spartiate ? Plus un camping car est confortable, moins il est maniable (car plus il est plus long), et plus il est lourd en charge. Plus de confort c'est un plus grand frigo (150 à 190L), un lit bien accessible, une soute importante, des réservoirs d'eau plus grands (120L)... Attention : plus on veut emmener de bagages et ramener de cadeaux, plus la charge utile diminue.
quels endroits pour dormir ? vos ferez halte surtout en camping, en aire de service, en camping sauvage ? Le fait d'aller en camping peut vous faire choisir des matériels fonctionnant sans gaz (réfrigérateur et chauffage notamment) et une salle d'eau n'est pas forcément nécessaire. En camping sauvage, il faut 3 jours d'autonomie, impossible de faire plus à cause des WC qui seront pleins (sauf si on achète un 2ème réservoir) ; être plus autonome, c'est avoir un frigo plus grand (on fait moins souvent les courses) ; c'est aussi avoir des réservoirs plus grands (on fait moins souvent les pleins) ;' c'est aussi produire son électricité ; c'est surtout gérer la pénurie...
Les familles de camping car
les fourgons
C'est un fourgon tôlé aménagé ; à retenir si :
On fait du camping car hors hiver, ou été brûlant (l'isolation est toujours nettement moins bonne)
On recherche la compacité (2 m de large, moins haut généralement)
On veut rouler partout (on peut même faire les chemins carrossables sans être 4X4)
On ne veut pas 2 voitures (dans ce cas on prend un petit camping car avec toit relevable ; très spartiate, mais les enfants adorent)
On accepte un confort plus spartiate
On veut absolument un fourgon par exemple pour plus de discrétion
les capucines
C'est un châssis cabine sur lequel on a ajouté une coque qui présente un couchage au dessus de la cabine de conduite.
Je déconseille à cause de la prise au vent et de la hauteur (toujours plus de 3m, donc tarification autoroute comme les camions). Cependant ce type de véhicule est incontournable avec plus de 2 enfants si on veut une longueur hors tout raisonnable.
les profilés
C'est un châssis cabine sur lequel on a ajouté une cellule (coque profilée à l'avant). Ils sont le meilleur choix si on est juste/moyen en budget. On retiendra ceux sur châssis Alko, qui sont en acier galvanisé (donc plus résistants aux intempéries) ; ils permettent de mieux camper en hiver (réservoirs d'eau et circuits à l'abri du gel) ; ce châssis baisse aussi le centre de gravité du véhicule, d'où une meilleure tenue de route.
Certains profilés (marques Wingamm et 3C Cartier) sont compacts et maniables comme des fourgons (mais ils sont chers...sauf en occasion). les intégraux
C'est un châssis sur lequel on a ajouté une coque qui intègre la cabine avant, dont le toit devient isolé. De ce fait, la hauteur dans la cabine est plus élevée et souvent, les planchers cabine et porteur sont au même niveau (ce qui évite de trébucher). Plus chers que les profilés, ils en présentent tous les avantages. Ils offrent souvent plus de luxe et un couchage supplémentaire au dessus du poste de conduite. Ils ont rarement une porte passager ce qui peut déplaire. En cas d'accident frontal, les travaux de réparation sont beaucoup plus chers. L'accessibilité moteur est souvent moins bonne que celle d'un profilé. Les poids lourds (plus de 3500 kg) sont moins faciles à revendre. Pour certains, les intégraux sont plus beaux car l'avant est intégré avec la cabine ; c'est une affaire de goût, mon fils m'a dit "les campings car sont tous moches" -)
Les spécificités d'un bon camping car
La base mécanique selon vos moyens à partir de l'an 2000 (du meilleur au moins bon : 1-Mercedes Sprinter, 2-Fiat Ducato ou Renault Master, 3-Ford Transit; voir l'article sur le sujet.
La qualité de construction (donc durabilité) : on ne devrait plus faire de camping car sur ossature bois, car en cas d'infiltration d'eau, la structure de la cellule se trouve affaiblie. La construction la plus sûre dans le temps est la monocoque. Le toit doit être anti-grêle, et le dessous bien protégé, ainsi que les bas de caisse. Le mobilier doit être en bois massif (ou structure bois massif), ou mieux car plus léger, en matériaux composites ; fuyez les lamifiés (genre meubles IKEA) qui ne résistent pas à l'humidité.
Les réservoirs d'eau (propre et usagée) devraient être de même contenance ; pour 4 personnes, 120 L d'eau par réservoir ce n'est pas du luxe (mais c'est rare !).
Les lits doivent être confortables et si doubles : accessibles des 2 côtés (c'est plus facile de faire le lit, et on ne réveille pas le conjoint si on doit aller faire ses besoins la nuit) ; les lits jumeaux sont une très bonne solution.
Choisir un véhicule avec une charge utile d'au moins 450 kg
Au dessus de 7,50m de long privilégier les plus de 3,5T, sinon vous serez systématiquement en surcharge ; évidemment, cela entraînera quelques inconvénients : vitesse limitée sur autoroutes, certaines routes interdites, et moins facile à revendre
Le choix du concessionnaire est fondamental ; il doit être compétent et efficace (interrogez les forums avant de vous décider) ; donc mieux vaut faire 100 kms et être réparé plutôt qu'en faire 10 et être dans l'embarras !
Les marques haut de gamme (souvent plus chères) offrent des véhicules qui vieillissent mieux dans le temps ; évidemment si vous revendez votre camping car tous les 5 ans vous n'êtes pas concernés. Marques recommandables pour les camping car avant 2014 : Wingamm, 3C Cartier, Le Voyageur, TEC, Hymer (SAV variable), Carthago, Niessman et Rapido/Fleurette (certains modèles seulement) ; pour une liste plus détaillée voir mon article sur qui construit les camping car. Les capucines Laïka Ecovip vieillissent bien. Pour après 2014, le choix est plus vaste, car de nombreuses marques ont abandonné l'ossature bois (voir mon article sur le sujet). Mise à jour du 29/09/2016 : A partir de 2016, il n'y a presque plus de mauvais camping car ; voir mon article : la fiabilité des campings cars par marque Les moteurs sont maintenant Eco 6, une bonne base mécanique réapparait : Citroen avec un excellent moteur.
Voir aussi mes articles suivants
faut-il louer ou acheter ? le mode de construction des camping car acheter neuf ou d'occasion ? la fiabilité des campings cars par marque Acheter a un professionnel ou un particulier ? qui construit les camping car
les bases mécaniques disponibles châssis ALKO et faux plancher le petit camping car : un bon choix acheter un vieux camping car d'occasion Règles applicables aux campings car poids lourds