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Tuesday, 29 November 2016










Dans un camping car, la batterie cellule est un élément clé car il y a de plus en plus d'électronique qui pilote les différents appareils ; parmi eux, le frigo AES, le combiné chauffage/boiler TRUMA etc...
Il importe donc de choisir avec soin sa batterie, puis il faut la faire durer car elle a un coût important.


Choisir sa batterie cellule

Il existe 4 types de batteries :
  • les batteries au plomb ouvertes (il faut rajouter de l'eau distillée si nécessaire)
  • les batteries AGM (batteries au plomb, mais sans entretien)
  • les batteries gel, batterie sans entretien
  • les batteries ion lithium, les meilleures batteries et de loin ; sans doute l'avenir mais aujourd'hui a un prix stratosphérique (de l'ordre de 2000/3000 €)
Je conseille une batterie sans entretien  ; comme cela, on n'oublie pas de mettre de l'eau distillée au dessus des plaques quand c'est nécessaire.
La meilleure batterie sans entretien est la batterie gel, mais elle a 3 inconvénients :
  • elle est plus chère. Une batterie gel haut de gamme dure 15 ans vaut 2 fois plus cher qu'une batterie AGM qui dure 2 fois moins longtemps (exemple batterie gel Sonnenschein)
  • elle est plus sensible aux défauts de charge ; elle nécessite donc une électronique de charge plus élaborée
  • elle peut être déchargée moins vite qu'une AGM (cas où on a besoin de beaucoup d'ampères)

Je conseille donc une batterie de type AGM ; son prix pour les modèles entrée de gamme (c'est à dire pas Deep Cycle),  arrive maintenant à la hauteur des batteries au plomb de qualité (comme Banner) sur laquelle elle a 4 avantages :
  • elle est sans entretien
  • elle résiste mieux au gel (mais moins bien qu'une batterie gel, sans jeu de mots)
  • elle peut être chargée plus rapidement (par un courant de pointe idéal de C/4 (C étant la capacité de la batterie) , contre C/5 pour les batteries  au plomb, C/4 pour le Gel et C/2 pour le lithium).
    Cela veut dire qu'une batterie AGM de 200Ah peut être chargée avec une intensité de courant maximum de 200/4=50A ; cette valeur est un idéal pour faire durer la batterie, car on peut charger avec une intensité supérieure au détriment de la durée de vie de la batterie
  • elle peut subir sans dommages une décharge de 80 % (au plus) ; dans ce cas on diminue le nombre de cycles. Pour la faire durer il ne faut pas la décharger de plus de 50%, comme pour les batteries GEL (on n'a pas cette contrainte avec le lithium)
Une batterie AGM bas de gamme permet environ 500 cycles de décharge à 50%.
Kesako ? cela veut dire qu'on peut lui prélever 500 fois 50% de sa capacité, à condition de la recharger à 100 % entre 2 cycles
Exemple : si j'ai une batterie de 100 Ah, je peux faire 500 décharges de 50 Ah, après la batterie est morte. 
Cela veut dire que, si vous consommez 50Ah par jour et si vous rechargez bien votre batterie, vous pourrez utiliser votre batterie au plus 500 jours (d'utilisation effective).
Mais il faut qu'entre 2 cycles la batterie soit rechargée à 100 % ; par ailleurs, si on la décharge de plus de 50%, le nombre de cycles diminue, donc sa durée de vie. Si on la décharge moins, c'est l'inverse.



Retenez
  • quand on a une batterie AGM ou GEL d'une capacité de 100 Ah, on ne dispose que de 50 Ah utilisables (si on veut la faire durer)
  • la durée de vie de la batterie dépend en grande partie de vous : recharge à 100% après chaque décharge
  • l'intensité de recharge maxi est de C/4 pour l'AGM et pour le GEL


Enfin, la durée de vie de la batterie est liée à la température extérieure ; des températures au dessus de 35°C réduisent la durée de vie de la batterie quel que soit son type ; la batterie lithium supporte mieux les températures élevées.

Un certain nombre de camping caristes utilisent 2 batteries AGM de 100 Ah montées en parallèle ; pour ma part je conseille une seule batterie de 150 Ah, c'est suffisant si on n'est pas énergivore.

La capacité nécessaire pour la batterie peut être estimée à 3 fois votre consommation quotidienne si on pratique le camping sauvage ; voir mon article : consommation électrique quotidienne d'un camping car.



Ajout Août 2015 : certains camping car neufs sont maintenant équipés de batteries Gel ; c'est une bonne nouvelle, cela prouve que le prix de ce type de batterie baisse. J'attends maintenant le lithium beaucoup plus novateur pour nous...
Je conseille de prendre une batterie AGM pour la batterie moteur, car elle est souvent peu accessible ; ainsi vous ne vous en soucierez plus (mais surtout pas de batterie gel !).

Pour approfondir  : 
choisir sa batterie
TOUT sur les batteries branchées en parallèle




Faire durer sa batterie


On vient de voir que pour qu'une batterie dure elle doit être bien rechargée entre 2 cycles, et pour cela un générateur de courant complémentaire est indispensable. De plus, elle ne doit pas être déchargée de plus de 80 %, sinon sa durée de vie est très courte. L'idéal est de ne pas la décharger à plus de 50% .
Personnellement je ne décharge jamais ma batterie cellule de plus 30% ; c'est possible facilement grâce aux panneaux solaires. Par ailleurs en revenant de voyage, je recharge toujours à 100% ma batterie sur le 220V (cela prend 24H).

Seuls le branchement sur 220V et les panneaux solaires permettent une recharge à 100%.
Pourquoi ? parce qu'ils sont capables de fournir plus de 14 volts, alors que les autres systèmes plafonnent à 13,8V (voir sur le sujet mes articles sur les régulateurs solaires et aussi plus loin avec l'électricité du camping car). C'est le cas de l'alternateur et de la pile à combustible ; les groupes électrogènes le peuvent, mais ont ils vraiment un régulateur de charge intelligent ?

Dans un camping car, la centrale électrique et le régulateur permettent de définir le type de batterie.
Ces différents appareils ont souvent un sélecteur de type de batterie (plomb, AGM, gel) qui permet de respecter la courbe de charge de la batterie afin de bien la recharger et ne pas abréger sa carrière (cas particulier surtout des batteries gel). 
Alors mettez le sélecteur sur la bonne position sur CHACUN de vos générateurs de courant.

Et justement l'intérêt d'une batterie AGM est qu'elle peut être chargée sans dommages (à défaut de réglage spécifique) comme une batterie au plomb ou au Gel, ce qui n'est pas du tout le cas d'une batterie Gel.
Le réglage spécifique AGM permet un courant de recharge plus élevé.

Sur mon Hymer de 2005, il n'y a pas de type AGM, donc par défaut je prends le réglage GEL.

En cas d'absence de sélecteur de type de batterie, il faut pouvoir faire les réglages à la main (paramètres réglables).
A 25°C, les réglages suivants sont conseillés, mais le constructeur de la batterie doit pouvoir vous fournir ces paramètres.






Il convient de noter que ces valeurs varient avec la température.

Il ne faut pas négliger non plus le problème de l'hivernage.
Si l'hiver dans votre région est doux (- 5°C maxi), vous pouvez garder vos batteries AGM (ou gel) dans le véhicule ; il suffit de charger 24 H par mois le camping car sur le 220V pour avoir des batteries bien chargées (perso, je le fais tous les 2 mois sans problèmes apparents).

Si votre véhicule couche dehors et qu'il a des panneaux solaires, vous n'avez rien à faire ; la batterie est toujours bien chargée.
Si l'hiver est plus rigoureux, démonter les batteries pour les mettre chez vous au chaud, et toujours les recharger régulièrement.

Mais attention, il ne faut bas utiliser un chargeur bas de gamme, mais un chargeur avec une fonction de floating (terme Anglais pour dire maintien) ; vous en trouverez des sérieux chez les marques suivantes ; Waeco (Dometic), Victron, Cristec, Mastervolt notamment.




Pour aller plus loin
  • Consommation électrique quotidienne d'un camping car
  • faut-il acheter des panneaux solaires
  • facteurs favorisant le vieillissement d'une batterie
  • document de la société VICTRON sur le Gel et l'AGM
  • Un autre avis
  • approfondir la charge des batteries
  • faut-il acheter des batteries lithium ?









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Monday, 17 October 2016


En 2013, l'Institut de Radioprotection et de Sécurité Nucléaire a publié une évaluation du coût d'un accident nucléaire majeur en France. Selon l'IRSN, un accident de niveau 7 sur l'échelle INES (comme Fukushima ou Tchernobyl) coûterait 430 milliards d'euros à notre pays. D'après les chercheurs, c'est grosso modo l'équivalent de ce que nous couterait une guerre avec un de nos voisins.
Ce chiffre m'a inspiré un petit calcul de coin de table que je vous propose ici...

Décontamination après l'accident de Fukushima

Quelle est la probabilité d'un accident nucléaire ?


Selon les derniers chiffres de la World Nuclear Association, il y a 440 réacteurs nucléaires en service dans le monde.
Ce chiffre est pratiquement constant depuis 1990, depuis cette date on compte donc 11000 (25 x 440) années de fonctionnement de réacteur nucléaire.
Imaginons que ces réacteurs aient été mis en service entre 1970 et 1990 au rythme de 22 par an. Cela nous fait donc 4620 années.réacteurs supplémentaires.

On peut donc estimer que depuis son apparition, l'industrie nucléaire a accumulée environ 15000 années.réacteurs. Pendant cette période, il y a eu 2 accidents graves, Tchernobyl et Fukushima, soit un accident toutes les 7500 années.réacteurs. Ou, pour le dire dans l'autre sens, un accident par réacteur tout les 7500 ans.
Le nombre d'événements est bien sur beaucoup trop réduit pour qu'on puisse affirmer statistiquement que cette moyenne est correcte. La fréquence réelle des accidents nucléaires peut être plus faible, si nous n'avons pas eu de chance... ou plus élevée.

Mais admettons que cette moyenne soit correcte et que le nombre de réacteurs en service se maintienne, cela signifie qu'on peut s'attendre à un rythme moyen d'un accident grave dans le monde tout les 17 ans (7500/440).
Selon le même raisonnement, en France, où se trouvent actuellement 58 réacteurs, on aurait un accident majeur tout les 130 ans en moyenne. C'est peu ? Oui, mais ça vous laisse une bonne probabilité de traverser un Tchernobyl ou un Fukushima au cours de votre vie...

Combien coûterait une assurance "accident nucléaire"


Mais surtout, la probabilité d'un événement doit être mise en rapport avec sa gravité.

Comment estimer la gravité d'un accident nucléaire ? Reprenons donc le chiffre de l'IRSN, en gardant à l'esprit qu'il est très difficile d'estimer de façon fiable le coût de telles catastrophes, une étude précédente réfutée depuis envisageait d'ailleurs un cout beaucoup plus élevé, et que le chiffrage financier occulte les conséquences humaines (l'IRSN prévoit 100 000 réfugiés !).
Admettons cependant que l'ordre de grandeur soit bon et que l'accident nucléaire majeur qui va se produire dans 130 ans (ou peut-être la semaine prochaine) coûtera à la France 430 milliards d'euros. Le coût de cet accident rapporté à sa périodicité moyenne (en d'autres termes l'espérance mathématique de l'événement) est donc de 3.3 milliards d'euros par an (430/130).

Si nous voulions nous assurer contre un accident nucléaire (en ne prenant en compte que les accidents majeurs), il nous faudrait donc débourser cette somme chaque année.

Qui paie le risque nucléaire ?


En 2014, EDF, le seul exploitant de centrales nucléaires en France, a réalisé un bénéfice de 3.7 milliards d'euros, ce qui est un peu supérieur aux chiffres réalisé sur les années précédentes. Autrement dit EDF ne serait sans doute pas une entreprise viable si elle devait passer des provisions réalistes pour le risque d'accident nucléaire en France. Actuellement, EDF est assuré contre le risque nucléaire mais pour un montant 5000 fois inférieur au coût d'un accident majeur tel qu'évalué par l'IRSN : seulement 91.5 millions d'euros...

Au-delà de ce seuil, c'est l’État qui paie. Mais l’État ne fait pas non plus de provisions pour faire face à un accident nucléaire. Si cette police d'assurance de 3.3Mds€ par an était à sa charge, ce serait le 12e postes de dépenses du budget, derrière la défense ou la justice mais devant la santé, l'aide publique au développement ou l'agriculture.

A part la fermeture immédiate des centrales (qui ne semble pas réaliste), une solution équitable pourrait exister : faire payer le risque nucléaire par ceux qui consomment l'électricité produite. En 2012, EDF estimait le coût de l'électricité nucléaire à 38€ par mégawatt-heure pour une production d'environ 410 millions de MWh. Si on y ajoutait le coût de l'assurance, l'augmentation serait de 9€ environ (3.6/0.41) soit +25%.
C'est une hausse significative mais pas extravagante. Faute de l'accepter, nous laissons le coût de l'accident nucléaire à la charge de ceux qui en seront victimes et de leurs enfants.

Publié le 13 février 2013 par Thibault Laconde, dernière mise à jour le 9 mars 2016
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